La presse en parle

14/04/2014

Montmartre à la Une

Patrick Bernard

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le 31/12/2008

Le Touquet

Les Chansonniers ont attiré plus de 800 spectateurs samedi soir

Trois « Sarkomaniques » hilarants

L'art des chansonniers, consiste à proposer au public, une satire, version orale et écrite de la caricature picturale, dont le but est de se moquer, souvent sans autre motivation que de provoquer l'hilarité, de la classe politique, qui n'est pas accoutumée à être " malmenée ", dans son quotidien.

La critique est faite avec assez de recul pour ne pas se prendre au sérieux et comme le disait Pierre Doris, un des " grands " : " Entre le premier cri et le dernier râle, il n'y a qu'une suite de mots sans importances ", alors, autant en rire ! Le public n'est, présent que pour le besoin et le plaisir de rire, le temps d'une transgression des règles établies, du monde tel qu'il est ! Les politiques ont rapidement compris que l'arme de l'humour est imparable, libertaire et que le pamphlétaire a finalement toujours raison.

Au Touquet, malgré l'importante animation culturelle de la ville, il n'est tout de même pas fréquent de " remplir " le Palais de l'Europe avec plus de 800 spectateurs, et à nouveau, le Palais Casino Barrière, a proposé un spectacle actuel de premier rang en produisant, le samedi 27 décembre, une représentation du spectacle " Sarkomania " avec Jacques Mailhot, Michel Guidoni et Bernard Mabille, vedettes du théâtre des " 2 Anes ", qu'il n'est plus besoin de présenter ! Cette manifestation a marqué un tournant particulier pour des personnalités impliquées dans son organisation. En premier lieu, ce fut pour Christophe Jourdain, nouveau PDG du casino, une première plus que réussie pour sa récente arrivée. Par contre, cette soirée a été la dernière pour 2 " figures " : Martine Lefebvre, qui a fêté récemment son départ à la retraite, abandonnant notre côte d'Opale pour l'Ile de Corse et Martial Fritz, le jeune chargé de communication qui va déployer son talent et son sens du contact sous d'autres cieux ! Ils nous quittent donc après un dernier grand succès !

Jacques Mailhot, directeur du Théâtre des 2 Anes, se définit comme un " Sarkomaniaque " compulsif et il n'épargne pas le président (alias le p'tit bout d'chou) ! Jacques Chirac est, également " épinglé " et il précise " que c'est au cours d'un examen qu'on avait constaté qu'il avait un problème d'audition, mais au cours d'une audition qu'il a été mis en examen " ! Tout le gouvernement y passe, et, entre autres la CGT dirigée par " le dernier Beatles connu " et DSK (quelle énergie et bourré de liquidité !)! La satire n'épargne pas aussi l'armée, le porte avion Clemenceau, qui n'a jamais été aussi dissuasif depuis qu'il est désarmé, compte tenu de l'amiante contenu, et le porte avion Général de Gaulle " le 1er porte avion fixe de l'aéronavale " qui aurait créé des liens forts avec les quais du port de la ville de Toulon ! Jacques Mailhot est le plus proche de la tradition des chansonniers et la fin de sa prestation est écrite en vers, comme dans la grande tradition.

Michel Guidoni, le " Sarkomaniaque " convulsif, se définit plus comme un imitateur et dans le style, il est hallucinant. Par la gestuelle, les expressions du visage, il " est " le président. Il affirme que Nicolas est le fils naturel de Louis de Funès. Il démontre ensuite que les titres des films tournés par l'acteur, illustrent parfaitement la vie du premier des français ! Observateur de la vie, il constate qu'avoir 3 femmes c'est la polygamie, 2 femmes la bigamie, 1 femme la monotonie ! Une de ses cibles favorites est Bernard Laporte et il faut reconnaître que le secrétaire d'état s'y prête admirablement quand il affirme que " Les jeux olympiques de Pékin se sont finalement tenus en Chine ". Pour Christine Boutin, l'artiste arrive à la conclusion qu'il " vaut mieux une vraie croyante qu'une fausse septique " et il a décidé pour faire plaisir au Maire de Paris de faire une chanson plus gaie ! Ses imitations des principaux chanteurs français sur des textes détournés et traitant de l'amour et du préservatif, sont remarquables et jubilatoires.

Pour terminer le spectacle, " Le poids des mots le choc du costaud ", Bernard Mabille le " Sarkomaniaque " congestif. L'homme ne fait pas dans la demi mesure et il " frappe " tous azimuts ! En homme avisé, il est allé " retirer son découvert à sa banque car l'on est jamais assez prudent " ! Carla Bruni est dans le collimateur : " quand elle chante, elle n'emm... pas les voisins ". Son mari, pour l'humoriste, serait le fils de Sue Helen et de Max la menace. Il brocarde Borloo pour avoir créé une taxe pique nique en décembre et qui ne risque pas d'étamer l'eau de la nappe phréatique dont il a la responsabilité ; Alliot Marie qui demande de noter le numéro quand on vous vole votre voiture ; Villepin, homme de cabinet, cela se sent ; Ségolène au salon de l'agriculture c'est Bécassine à la ferme ; Johnny qui répond à la question quel est l'auteur du Petit Prince : 1mètre 1,25 mètres ; Raffarin qui constate que la plupart de nos importations vont à l'étranger ; Besancenot, le seul facteur qui court après les mandats ; Bernadette Chirac qui, parlant de son époux et les femmes : " ce n'est pas parce que les chiens courent après les bagnoles qu'ils ont envie de les conduire ". La liste n'est pas limitative ! L'abrasivité de Bernard Mabille est nécessaire pour dépolluer nos opinions, trop intoxiquées par la pensée unique et une télévision qui a des programmes " tellement c...que même les pigeons ne se posent plus sur les antennes " ! Devant la crise, aucun traitement sérieux n'existant à ce jour, les chansonniers ont donc choisi de soigner cette nouvelle pathologie par le rire, l'humour et la dérision.

L'administration de cette posologie assure immédiatement une amélioration de l'état du malade et en particulier un soulagement important au niveau de la fibre républicaine et des neurones.

Didier Messiaen

le 26/02/07

Les politiques revisités

Sous des torrents d'applaudissements, les trois célèbres chansonniers - Jean Amadou, Jacques Mailhot et Michel Guidoni- étaient, l'autre soir, au Palais de la Musique et des Congrès pour un spectacle explosif, « Le Grand Prix de l'Elysée ». Un délire savoureux construit autour de l'évènement majeur de cette année, l'élection présidentielle.

Cinglants sans être vulgaires, rudes, mais toujours élégants, les chansonniers du « Théâtre des deux ânes » ont conquis la salle comble du PMC avec une véritable radiographie satirique du monde politique. Car, dans ce contexte particulièrement propice, comment résister au plaisir de décortiquer la presse et les messages qu'adressent les hommes politiques engagés dans ce « grand prix de l'Elysée ».

Ainsi, ce trio formidable offre pendant plus d'une heure et demi un bain de bonne humeur, en permanence remis à jour, pour le grand bonheur des zygomatiques. Sur la scène dévêtue que seul un portemanteau habille, chacun livre, tour à tour, sa perception du monde politique en France, « un pays merveilleux qui a vendu ses autoroutes et prend la défense des yaourts ».

Sans pitié, mais extrêmement pertinent et succulent, Jacques Mailhot dresse le portrait, juste et souvent fatal, des plus grands fauves politiques. Sous sa plume, Strauss-Kahn devient « le proctologue de Bercy », Fabius « plus ça va, plus il est à gauche », Marie-George Buffet « on sent qu'elle n'a pas été astiquée depuis longtemps », le couple Hollande-Royal « lui est secrétaire, elle est pas commode » et enfin, Nicolas Sarkozy « l'homme politique de poche par excellence ». Le plateau est ensuite livré à Jean Amadou, le caustique par excellence, qui emporte le public dans ses réflexions sur le langage et les écarts de ceux qui gouvernent la France.

La course s'achève avec la savoureuse prestation du « seul corse qui travaille au visage découvert », Michel Guidoni. En pièce maîtresse, sa parfaite imitation de Léon Zitrone et un récital en voix et en chanson qui met à nu tous les candidats à la présidence de la République.

le 15/02/07

S'il fallait voter, ce sont les chansonniers qu'on élirait…

Trois des chansonniers du Théâtre des Deux Ânes, Jacques Mailhot, Jean Amadou et Michel Guidoni étaient au théâtre de Cambrai, samedi soir. À l'invitation du Lions club Louis-Blériot, ils ont offert à une salle pleine comme un oeuf, une soirée d'humour qui aurait fait l'unanimité d'un référendum. S'il est un seul dénominateur commun entre les politiques et les chansonniers, c'est bien celui de l'art du discours. Et là où les premiers rassemblent leurs troupes lors de meetings, les seconds attirent les foules lors de leurs spectacles.

La démonstration du talent oratoire, assorti de l'humour qui manque souvent aux élus des chansonniers, a été faite, samedi soir, lors de la première manifestation de l'année du cinquantenaire du Lions club Blériot. La façon de voir, par le petit bout de la lorgnette de ces trois pointures artistiques, les travers des principaux représentants de la vie politique française était telle, que le bouche à oreille a suffi à remplir le théâtre.

Une deuxième date aurait même pu être retenue car de nombreuses places ont été refusées par les organisateurs pour applaudir Jacques Mailhot, Jean Amadou et Michel Guidoni. Les trois artistes, sans se concurrencer, ont avec une éloquence et un débit oratoire exceptionnel égratigné tous ceux susceptibles de s'installer en mai prochain dans le fauteuil présidentiel. Tous les travers, les phrases sans fondement et les tics ont été passés à la moulinette de la dérision. Comme des chevaux au galop projetant de la poussière sur les deux côtés de leur passage, à droite comme à gauche, personne n'a été épargné. Pour le plus grand plaisir des spectateurs qui ont beaucoup ri tout au long de la soirée.

Pour ce grand prix de l'Élysée, les trois chansonniers ont tous gagné, mais s'il fallait décerner une mention spéciale, à l'applaudimètre, c'est Michel Guidoni et sa façon d'imiter et de se dodeliner de Nicolas Sarkozy qui la remporterait.

le 19/01/07

Les chansonniers parlent aux français

Trio gagnant. Jacques MAILHOT, Jean AMADOU et Michel GUIDONI ont, avec justesse, placé leur spectacle sous le signe des courses hippiques. Chevauchant non pas Deux...Anes (comme le théâtre du même nom qui leur sert habituellement de repaire parisien), ils ont obtenu les applaudissements de la grande tribune, des gradins et des pelouses de l'opéra d'Avignon.

Trois hommes, trois styles, le premier à l'oeil espiègle et à l'esprit taquin, joignant subtilement et souplement le geste à la parole, bondissant allégrement au-dessus des mots comme s'il franchissait des haies. D'où un judicieux jeu de massacre dénonçant les bévues, absurdités et promesses non tenues

Autre prestation de la part de Jean Amadou, le "géant" des trois, proposant d'ailleurs une vision plus "panoramique", véritable analyse sur les us et coutumes de "ceux qui nous gouvernent" et des autres qui en...rêvent.

Enfin, irrésistible Sarkozy dodelinant et sautillant, Michel GUIDONI, réussissant des caricatures à la Daumier... vivantes de politiques ou de chanteurs. Un beau tour d'honneur des chansonniers, race en voie de disparition, rappelant que le calembour et le camembert sont les deux mamelles de la France.

Tristan JAUREGUY

le 04/11/05

"VILLEPIN LE BREF" au Théâtre des deux ânes à Paris

Vous ne résisterez pas au charme de Michel GUIDONI. Le garçonnet Corse fait chavirer les dames lorsqu'il chante l'actualité en parodiant Luis Mariano. La palette de ce lutin est immense. Il traite de tous les sujets de société en étant à lui seul dix ans d'affiches de l'Olympia.

Lorsque, jeans sous la taille, casquette à la renverse, il chante en "rap" les bienfaits de l'action culturelle de Jack Lang pour les "jeunes" on frise l'apoplexie. Cet époustouflant numéro sonne comme une revanche de ce que l'on subit sur le boulevard de Clichy et... ailleurs. "Villepin le bref" est une thérapie pour Français désespérés et qui ont des motifs de l'être.

Jérôme BRIGADIER

le 12/11/04

Si les producteurs étaient courageux, Michel GUIDONI ne serait pas seulement une grande vedette, mais une star ! Aussi prodigieux que Thierry Le Luron, cet imitateur est incontestablement couvé par les muses...

Jérôme BRIGADIER

Un Corse qui sait chanter, on en trouve. Un Corse qui sait chanter et qui travaille 360 jours par an, on en trouve aussi, mais moins... Un imitateur, Corse ou pas, qui allie la perfection vocale, la qualité des textes, la caricature des personnages et la présence en scène, on en trouve très peu.

Michel GUIDONI est tout cela à la fois. Je ne sais pas comment cela se dit en Corse. En Français, cela s'appelle le talent !

Jean AMADOU

 Michel GUIDONI, à lui seul, mérite le déplacement. C'est une voix, d'abord, à la tessiture exceptionnelle qui lui permet de tout chanter, jusqu'à l'opéra. Un sens inné, visuel et auditif, de l'imitation.

Ne ratez surtout pas son « Duo des chats » : le sommet de l'imitation à l'état pur, puisque aussi bien il n'y a pas de paroles, seulement les miaulements mitterrandiens, chiraquiens, barristes, giscardiens, et autres espèces... Il faut y aller...

Jean MIOT

Voulez-vous dîner avec Chirac, Giscard, Balladur, Sarkozy, Jospin, Pasqua, Poivre d'Arvor et autres célébrités de l'intelligentsia parisienne réunis ? Une seule personne à inviter, Michel GUIDONI. A lui seul, de l'entrée au dessert, il assure toutes les voix dans un "bébête-show " improvisé avec un sens inné de la répartie. C'est au "Caveau de la République" à Paris qu'il se produit tous les soirs.

Après l'affaire Tiberi en polyphonies, le clou de son dernier spectacle, Michel GUIDONI s'inspire sans complaisance d'une actualité inépuisable, surtout quand elle dépasse " l'affliction " : Prophéties de bazar signées Paco Rabane, poulets à la dioxine et vaches folles en liberté, implosion de la droite réduite aux nains de Blanche-neige.

Jean-Pierre GIROLAMI

Un humoriste de talent

Michel GUIDONI, il faut le voir pour le croire, n'a rien à envier aux imitateurs les plus confirmés. L'exécution de ses imitations est digne d'éloges et son numéro placé sous le signe de l'humour et l'hilarité ne manque pas de piquant. Tous les hommes politiques furent, pour le plaisir du public, égratignés dans la bonne humeur. Il excelle aussi dans les voix féminines et celles de Brigitte Bardot et Vanessa Paradis nous sont apparues très convaincantes. Même le premier magistrat de Six-fours y passa mais là, vraiment, à titre amical. Michel GUIDONI a présenté un show que nous ne sommes pas prêts d'oublier. Textes parfaits, imitations des plus ressemblantes; Michel GUIDONI fût bissé, rappelé et rappelé encore. Salut l'artiste !

Max PERONA

Une vedette naissante

Le rire, l'humour et l'imitation ont succédé à cet hommage, avec la prestation de Michel GUIDONI, «le seul Corsé qui accepte de travailler après 22 h à visage découvert» comme l'a présenté Michel Mitran. Cet habitué des cabarets parisiens aurait mérité «la vedette» des Estivales vu son talent. Égratignant les hommes politiques, chantant, version Luis Mariano, «Les vaches folles» ou racontant l'histoire de Zimmermann (que tous les Varois connaissent maintenant !), il a déclenché des éclats de rire permanents dans le public. Son journal télévisé traitant des sans-papiers, des fonctionnaires, des animaux martyrs, des problèmes corses ou de Jean Alesi, prenant tour à tour la voix de Renaud, Fernandel, Brigitte Bardot, Bourvil ou Vanessa Paradis, a eu autant de succès que son final sur «La première fois...». Les spectateurs debout ont salué l'artiste et lui ont fait une ovation de star bien méritée.

Véronique GUÉRIN

Et puis, arriva Michel GUIDONI. Et avouons-le tout net, même ceux qui doutaient ont été conquis. Au delà de l'impressionnante galerie de personnages qui défilèrent sans que le charme fut un seul instant rompu, il y avait non seulement l'extrême maîtrise des imitations mais aussi la justesse des textes, cet humour dosé avec intelligence. Et puis une voix. Celle que l'on reconnaît dès la première seconde, celle du talent...

Emmanuelle POUQUET

Le rire est, dit-on la meilleure des thérapies contre le stress.

Les faits de société, l'actualité avec tous ses rebondissements politiques, les magouilles en tous genres ont été passés au crible avec des jeux de mot fins, sans jamais tomber dans la vulgarité.

Le temps fort était le passage du corse, Michel GUIDONI. Il est jeune, il est beau, il chante très bien et il est bourré d'humour. Imitateur talentueux, il s'est glissé dans la peau de Bernard Tapie "le nouveau Dieu", de Luis Mariano "Mecs si cons" pour s'interroger ensuite sur l'attitude de gens célèbres au cours de leur première expérience amoureuse : Moustaki, Vilard, lglésias, Sardou, Duteil, Cabrel, Aznavour et bien sûr Patriiiiick ! ! ! n'y ont pas échappé.

Monique HAVY